A propos de l'artiste Oleksandra Horscroft
Je suis née en 1967 en Union soviétique, ce qui m'a en général surprise, car je rêvais de naître princesse et non pionnière. Par conséquent, toute mon enfance a été imprégnée de protestation contre une vie quotidienne banale et ennuyeuse. Je voulais devenir ballerine, écrire des poèmes et des histoires, apprendre à jouer du piano, tricoter et coudre des tenues inhabituelles pour moi-même.
J'ai toujours été une personne créative, mais pour une raison quelconque, j'ai étudié dans un lycée de physique et de mathématiques, ou j'ai obtenu une médaille d'or. Je suis diplômée de l'Université technique de Riga avec une spécialité très romantique : ingénieur, constructeur, technologue de produits et structures en béton armé. Je ne peux pas répondre à la question de pourquoi j'ai choisi cette spécialité.
À mon bonheur, quelques années après l'université, l'Union soviétique s'est effondrée. J'ai pu créer ma propre entreprise. De manière très inattendue pour moi, je suis devenu directrice d'une agence de publicité. Notre agence était engagée dans la conception et l'impression et a travaillé plus de ans jusqu'au début de la guerre.
Passionnée de photographie, j'ai été pendant de nombreuses années tourmentée par l'envie de dessiner ce que je voyais. Transmettre les émotions que je ressens à travers les couleurs et les formes. Mais je n'ai jamais appris à peindre, ce que je regrette beaucoup.
Mais un jour, pour la motricité fine, on m'a conseillé de peindre. J'ai juste pris de la peinture et un pinceau et j'ai commencé à dessiner. Ma première peinture était un pré de fleurs. Un artiste a dit que pour apprendre à peindre des roses, il suffit de peindre des roses tous les jours. En 2020 je me suis installée en France où l'univers me permet de peindre au quotidien. Je peins depuis quatre ans.
J'aime peindre à l'acrylique. Je travaille dans le style de l'expressionnisme, de l'impressionnisme. Mon problème principal est la maladie de Parkinson ; je ne peux pas toujours tracer des lignes droites. C'est pourquoi je plaisante en disant que je peins dans le style du parksonisme.
Ma créativité, ce sont mes émotions, ma perception du monde à travers la couleur et la forme.
Je dessine surtout la nature. Nous vivons tous dans un monde très dynamique et ne remarquons souvent pas la beauté qui nous entoure. Et le monde est si beau !
J'aimerais que les gens, en regardant mes peintures, ressentent cette humeur et se souviennent que notre principale mission sur terre est de vivre en harmonie et d'être heureux.
